2 mai 2024

Aller vers, être et accompagner les personnes sans domicile fixe, là où elles sont !

24 et 25 janvier 2025, au centre de formation continue VisionS. Une formation adressée aux professionnel.le, pour transmettre les compétences nécessaires à la rencontre subtile et sensible de l'autre, si différent.e, si présent.e, dans l'espace public. Photo de Magali Girardin

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Avec deux des mes anciens collègues, Anaïs Favre et Yves Morel, tous deux employés par la Ville de Genève et intervenant dans l’équipe sociale en milieu ouvert (ESMO), nous élaborons cette offre de formation, nouvelle dans le catalogue 2024-2025.

https://www.hesge.ch/visions/aller-vers-etre-accompagner-les-personnes-sans-domicile-fixe-la-ou-elles-sont

Ces deux jours, dont les objectifs sont présentés sur le site ci-dessus, sont motivés par notre passion et notre intime conviction que la rencontre est un art subtil. De plus, des compétences particulières sont nécessaires pour rendre ce lien possible avec des personnes qui se trouvent dans la rue et qui, bien que très visibles, ne font pas appel aux différents services.

Modestement et également nourri.es d’années d’expérience au contact des personnes sans domicile fixe, nous souhaitons oeuvrer vers plus de connaissances, de compréhension et  de conscience. Nous souhaitons contribuer à la création d’une posture particulière appropriée et qui réponde aux besoins et à la réalité des personnes concernées.

Nous souhaitons favoriser une rencontre entre les nombreuses et nombreux professionnel.les du social, de la santé et de la sécurité, qui se croisent et s’entrecroisent lors des interventions. 

Celles et ceux-ci se comprennent et souvent ne se comprennent pas, se rencontrent et souvent ne se rencontrent pas.

Nous avons été inspiré.es par les mots de Colrat (2007), lui-même inspiré par ceux de Marc-Henry Soulet (

Selon Colrat, M (2007), « La finalité du travail social palliatif est de considérer la personne comme un individu à part entière, porteur de dignité. Ce n’est pas tant la transformation de l’autre qui est recherchée que l’inscription dans la durée. Pour cela, l’enjeu est de créer un espace de parole et de réconfort afin de permettre l’énonciation de la souffrance. Il s’agit de penser un dispositif mêlant disponibilité à autrui et grand accessibilité par une logique d’intervention de proximité. »

Ceux de Marc-Henry Soulet

« Quand l’accompagnement se fera pour aider à tenir plus que pour aider à changer, l’inquiétude professionnelle risque sans nul doute de gagner les travailleurs sociaux, déroutés devant cette dérobade de ce qui faisait les charmes et les idéaux du travail sur autrui. Dans cette « bienveillance dispositive » (Belin 2001), ce seront probablement l’expérience ou les aptitudes singulières des travailleurs sociaux qui seront en effet sollicités plus que les logiques professionnelles et / ou les normes institutionnelles. » 

dans La reconnaissance du travail social palliatif,Dépendance 33  – «dépendances», 10 ans déjà. Et demain ?